Pour la dernière semaine de mon Homonyme en Chine, (Mathilde, au cas où, oui c’est un prénom 很酷(super cool) hen ku, donc super répandu), nous avons décidé de partir à l’attaque de Hong-Kong, la ville la plus riche de Chine, même si entre nous, on a un peu de mal à croire que ça fasse partie de la Chine. Hong-Kong est une ancienne colonie Britannique. Et la Grande-Bretagne a passé un accord avec la Chine pour « louer » Hong-Kong pendant 100 ans. Donc c’est à peu près en 1999 que Hong-Kong a été rendu à la Chine. Mais en 100 ans il s’en est passée des choses ! Déjà, on roule à gauche (comme en Grande-Bretagne), tout le monde maîtrise plus ou moins l’Anglais (comme en Grande-Bretagne), donc pour nous qui nous étions faits au 谢谢 xiexie (merci), 请问qingwen (s’il vous plait),买单 (l’addition) maidan, 多少钱 (ça coute combien ?) duoshaoqian, bref, à l’usage du Chinois dans les conversations courantes, pas moyen d’en placer une (et je vous laisse imaginer au retour, devoir perdre cette habitude de l’Anglais et reprendre le Chinois : pas facile). Donc l’empreinte Anglo-Saxonne se ressent partout à Hong-Kong. Mais d’après ce que j’ai compris, ils se revendiquent un peu Hong-Kongais, et pas du tout Chinois. Un peu le même problème qu’avec Taiwan.
Déjà, tout commençait un peu mal pour nous. Mathilde qui ne se réveille pas pour partir à l’aéroport, ensuite nous qui attendons dans la salle d’attente à la mauvaise porte donc qui recevons un coup de téléphone pour nous dire que l’avion est sur le point de partir. Et ca continue arrivés sur place : Mathilde se rend compte qu’elle a oublié son téléphone portable sur le comptoir. Donc on doit retourner à l’aéroport. Mais tout est bien qui finit bien, on arrive à l’hôtel, situé en plein centre de Kowloon. La chambre est petite, mais on en est très contents. Par contre, nous qui nous attendions à un temps grandiose et des températures d’été, et qui narguions tous les gens restés à Shanghai, eh bah, raté, le temps est quasi pareil qu’à Shanghai.
On part donc se balader à Central, on emprunte un long escalator qui débouche sur des petites ruelles très sympathiques. Là-bas, pleins de restaurants de tous les pays et de petits bars. On s’arrête dans un bar à shisha très sympa. Mais ce qu’on ne savait pas avant de venir, c’est qu’en général, sur la note finale, ils rajoutent 10% de commission pour les serveurs. Par la suite, c’est quelque chose que nous oublierons souvent, et qui nous coûtera cher…
Le lendemain, on part pour Big Buddha, apparemment le plus grand Buddha assis de toute l’Asie. Mais avant, petit-déjeuner oblige. On tombe sur un pub irlandais qui sert des breakfasts façon Grande-Bretagne. Génialement bon ! (tellement bon d'ailleurs que nous y retournerons dans la semaine).
Après des heures et des heures de queue, on emprunte les œufs qui vont nous mener à Buddha. Comme nous n’avons pas de chance, l’air ultra-pollué de Shanghai nous a suivi jusqu’ici, et on ne voit pratiquement rien. Mais quand même à un moment, on aperçoit Buddha assis au loin, perdu dans montagne. On dirait une bonhomme tranquille, en train de méditer.
Là nous essayons desespérement de traverser la route, mais avec ces voitures qui roulent à gauche, nous qui n'y comprenons rien, nous nous retrouvons coincées sur un rond-point.
Le soir, on embarque dans un bateau pour une petite croisière sur le fleuve qui sépare Hong-Kong en deux îles : Kowloon d’un côté, Central de l’autre. Depuis le bateau on assiste à « Symphony of Lights ». Bon, sincèrement, je m’attendais à mieux. Parce qu'entre nous, la croisière normale était vraiment chouette, mais leur "Symphony of Lights" n'a pas ajouté grand chose.
Le jeudi, nous partons pour « The Walk Of Fame » façon Hongkongais, donc que des gens qu’on ne connait pas. Juste Jacky Chan et Bruce Lee. Mais on a quand même réussi à confondre Jacky Chan avec un certain Jackie Cheng (baaah, on savait pas, c’est bon !). On en profite pour faire de la publicité mensongère, comme quoi il faisait super beau.
Puis nous partons à l’assaut des temples Bouddhistes. J’aime beaucoup l’intérieur des temples, c’est toujours plein de couleurs, beaucoup d’offrandes, beaucoup de rouge, forcément, de l’encens.
Et puis, on décide de prendre le tram pour aller visiter un autre bout de la ville. C’est vraiment étrange comme sensation. Tu es dans ton petit tram à deux étages, qui avance dans une rue étroite avec tout autour des bâtiments ultra haut. Ca fait un peu futuriste.
Le soir, on prend le Peak Tram pour aller… au Peak ! C’est le point de vue le plus haut de Hong-kong. Depuis là-haut, on a une vue sur toute la ville. Et là c'est moi dans la queue, pour prendre le tram. Parce que tels des touristes aguerris, nous faisons toutes les activités touristiques. Et cela inclut: les heures de queue interminables!
Le vendredi, direction Macao, le royaume des casinos et des flans portugais (dont nous allons nous empiffrer par la suite). Bon le temps est toujours… Pourri, oui, pourri, on peut le dire. On rentre dans les casinos (alors qu’on a pas 21 ans, oula !) et on prend des photos (alors qu’on a pas le droit, han !). Pour notre défense, naïfs que nous sommes, nous rentrons dans le casino avec nos appareils photos, là, le vigile nous dit que « non, quand même, ca se fait pas, rangez-les ». Donc on les range, puis il nous demande, comme ça, en passant, d’où on vient. On lui répond France. Et là il nous dit « Bon ok, vous pouvez prendre des photos, mais ne vous faites pas prendre ». Ah bah bravo, si on avait été Allemandes, ou Américaines, on n’aurait pas pu ? Bref, je crois que la France a très bon dos en Asie. On va encore profiter de ce privilège avant de leur avouer que la France et les français, ce n’est pas exactement ce qu’ils imaginent.
Le soir, on prend le ferry pour revenir de Central. En fait le Ferry, c’est le super bon plan, ça ne coute que 2 dollar HK, et t’as l’impression d’être un marin qui part en mer.
Dans les rues, plein de monde. Au moins, ici, on aura vu en long, en large, et en travers, l’esprit de noël. Mais ça ne m’a toujours pas convaincu que Noël allait arriver.
Le soir, nous décidons d’aller à pied, jusqu’au bar le plus haut du monde. Sur la carte, ça a l’air vraiment proche. Pas plus de 15 minutes. Pour nous, ce fut une heure. On s’est retrouvé dans un chantier, on a fait des détours, on a marché des km et des km. Mais nous y sommes arrivées ! Vu qu’on est directement rangé dans la catégorie des pauvres, on doit aller sur la terrasse, avec le vent qui souffle. Mais pour la vue et l’histoire, ça valait le coup !
Ceci clôt notre séjour à Hong-Kong. Conclusion : ici, il y a énormément de monde. C’est une ville super demandée, qui attire beaucoup de monde, des quatre coins du monde. Et en plus, tout ce beau monde est regroupé sur une surface relativement « petite ». Et tu es entouré de buildings super hauts, de partout. C’est une ambiance particulière. C’était super bien, mais je reste quand même fidèle à Shanghai.