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Ni xiang he yi bei kekoukele ma?
21 octobre 2013

Petits constats

D’après mes petites observations, il me semble qu’il y a deux choses très importantes pour les Shanghaiens. D’une part, les vêtements, et d’autre part, la nourriture.

Parce qu’il faut savoir qu’en ville, lorsqu’on se balade, toutes les chinoises sont habillées sur leur 31. Elles ont l’air de faire très attention à leur look. Bon, bien sûr tout en restant dans l’esprit Chinois, c’est-à-dire kitsch, un peu niais, parfois de mauvais goût. Mais le pire, c’est que, la plupart du temps, quand elles ne sont pas perchées sur des talons de 15 cm, elles portent des chaussures de sport. Avec leur robe. Leur robe de soirée, portée la journée. Je n’ai rien contre les chaussures de sport, mais à un moment donné, il faut choisir entre être classe et être sportswearcomfystreet. Mais c’est peut-être un concept trop avant-gardiste que je ne comprends pas encore.

Pour ce qui est de la bouffe, je dis ça, parce que la nourriture est partout. Les chinois se baladent toujours quelque chose à la main. Et bien évidemment, ils le mangent avec élégance et délicatesse. Il me semble même qu’il y a des centres commerciaux réservés à la nourriture, des étages et des étages de restaurants. La rue principale qui borde notre université est un enchaînement de plus ou moins petits restaurants. C’est très pratique pour nous. Mais cela représente aussi un oasis de tentations auquel il est trèèèès difficile de résister. (Enfin bon quand tu prends une petite crêpe aux oeufs et au bacon qui te donne mal au ventre, tu te calmes vite).

On a développé un petit réseau de connaissance dans le coin. Quand on va au restaurant Musulman, le gérant nous accueille avec un grand sourire, et même quand on passe juste devant, sans y rentrer. Et ils sont même tellement sympas, ou alors nous, tellement sans gêne, qu’il nous a laissé essayer de faire des spaghettis. 

La dernière fois, au restaurant japonais (qui fait d’ailleurs des sushis excellents, pour trois fois rien : j’aime la Chine! Pour la petite anecdote, en France je n’aimais pas spécialement les sushis/makis/appelleçacommetuveux, mais en Chine, bien que bonne, la nourriture est trop huileuse. C’est pour dire, dans les supermarchés ils vendent des BIDONS d’huile (bon j’exagère, juste des bouteilles de 5 L). Donc la seule possibilité qui s’offrait à moi pour me rafraichir était d’aller au restaurant japonais. Et depuis ce temps-là, je me fais ma cure de sushis chaque semaine), on a entamé la conversation, et il nous a offert des cigarettes, et des bouteilles d’eau. Mais bon, on est quand même des bons clients, il faut le dire, je dirais même qu'on fait leur chiffre d'affaires et que sans nous ils feraient faillite.

Ce qui m’amène au sujet suivant… S’il y a bien un mot à retenir quand on vient en Chine, c’est 便宜pianyi et 贵gui, qui veulent respectivement dire « bon marché » et « cher ». Parce que partout, où que j’aille, il est pratiquement toujours question de négociation. Dans la rue autour de notre université, il y a pleins de petits marchands de fruits, de petits snacks, de brochettes. Et j’entends partout des gens dire 太贵了(trop cher) et en réponse des 不是很便宜 (mais non, c’est bon marché !). Il en est de même dans les marchés.

Pour ma part j’en suis au stade débutant de la négociation. La dernière fois je suis allée au supermarché du campus pour acheter un câble internet pour une copine, et comme un ami l’avait gentiment fait pour moi, j’ai tenté ma chance et j’ai réussi à baisser le prix … d’un yuan (environ 10 centimes d’euros, plus ou moins, hein) !!!!!!! Eh oui, un petit pas pour l’Humanité, mais un pas de géant pour ma personne.

Cela dit, je m’améliore de plus en plus. Pour la blague, j’ai voulu m’acheter une casquette de communiste à Tianzifang. Le vendeur nous l’a annoncé à 80 yuan (une grosse escroquerie, hein, 9-10 euros la casquette qui est évidemment de très mauvaise qualité). Voyant que je trouvais ça trop cher, il m’a demandé de lui proposer un prix. Je lui ai dit 20. Ca ne lui a pas trop plu, il me propose 50, j’insiste sur mon 20 ; Il descend à 30, je n’en démords pas ; Il essaye 25, je tiens tête… Mais là bizarrement il ne descend plus. J’étais avec Clara, j’étais à deux doigts de lui donner 25, mais on se regarde, et on se dit que même si on paye 20 yuan, on se fera avoir, donc on insiste pour 20. Et pendant 5 bonnes minutes s’enchaîne  un concert de « Allezzz, 20 » pour ma part, et de « Non non, 25 », pour lui. Finalement, on lui a mis le billet de 20 dans la main, et peut-être pour ne pas perdre la face (gros concept en chine), ou alors juste parce qu’il était arrivé à la fin du « jeu de la négociation », il nous laisse partir. Bon je pense toujours que je me suis fait arnaquée, mais c’est toujours une telle satisfaction quand tu as réussi à diviser le prix d’origine. 

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Commentaires
M
la négociation dans le sang comme sa mère !!!
J
Trop forte mimichouchou! ;)
Ni xiang he yi bei kekoukele ma?
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